Ma rencontre avec l’auto-hypnose

J’ai commencé l’hypnose avec l’auto-hypnose
Comme beaucoup, l’hypnose de spectacle m’avait induit l’idée d’une pratique manipulatoire et dangereuse pour moi. Ayant été élevée par une mère manipulatrice et perverse, je ne pouvais accepter de laisser ce pouvoir à un inconnu.
Aussi, lorsqu’un ami, Hypnothérapeute, a lancé sa formation d’auto-hypnose, je me suis directement sentie attirée par cette forme d’hypnose où je restais dans mon contrôle.
Je ressortais de cette formation déçue. J’avais juste l’impression d’avoir passé des heures à entrer en méditation. C’était ça l’hypnose ? Je n’étais pas très convaincue.
Pour autant, j’ai expérimenté quelques jours plus tard de drôles de « voyages » en entrant en auto-hypnose. Voyages que je pourrais qualifier de « chamaniques », puisqu’un ami Chaman m’avait déjà fait vivre ce type d’expérience par le tambour. Et je retrouvais cette possibilité, là, devant moi, seule avec moi-même. C’était magnifique. J’ai voyagé dans des sphères d’amour, de paix, de sérénité, d’immensités incroyables. J’ai voyagé entre ce Tout et ce Soi, avec l’absolue certitude que j’étais à la fois l’un et l’autre. Magique. Tout juste magique.
Et puis, une nuit, deux mois après ma formation d’auto-hypnose, des douleurs vives me réveillent. Je me tords. Je n’arrive qu’à peine à mettre mes pieds au sol. Je marche pliée en deux. Impossible presque de respirer. Je vis seule avec mon fils de 13 ans. Alors, au bout de 2 heures de souffrances, j’appelle le 15. Des douleurs irradiantes au niveau du sternum : ils suspectent le cœur et font venir une ambulance. Quelques heures plus tard, je sors de l’hôpital. Plus aucune douleur et rien au niveau du cœur.
Je vis ma semaine très fatiguée et l’auto-hypnose me sert, après chaque repas, à reprendre un peu d’énergie. Incroyable ce que ces 10 minutes de voyage intérieur me régénèrent.
Mais au bout d’une semaine, je me réveille de nouveau en pleine nuit en me tordant de douleurs. Il est environ 5 heures du matin. Je suis seule dans mon appartement et je me dis que je ne vais pas appeler le 15, mais attendre. Je commence alors à utiliser l’auto-hypnose pour gérer la douleur. Et c’est magique. J’attends jusqu’à midi, consciente d’avoir mal mais restant dans un état de bien-être.
Paradoxal.
J’appelle le SAMU à midi, sentant que rien ne s’apaise. Ils suspectent cette fois une inflammation de la vésicule biliaire. Ambulance. Urgences. En pleine épidémie de grippe, les couloirs sont bondés. Mes analyses de sang sont bonnes et je n’ai aucune fièvre. Je suis allongée sur un brancard dans l’entrée des urgences. Je vois tout ce monde passer et repasser devant moi… Jusqu’à 23 heures.
Pas de médicaments pour me soulager. Pas de médecin pour m’ausculter. Seulement une infirmière qui passe de temps en temps, désolée pour cette attente.
Je n’ai QUE l’auto-hypnose. Là, sur mon brancard, tordue de douleurs, dans ce brouhaha infernal, ces familles qui crient, ces malades qui souffrent, qui râlent, mon brancard au milieu, poussé à droite et à gauche, embouti par toutes les personnes qui passent dans le hall, ces regards…; je suis consciente de tout cela. Et en même temps…
Je suis sous auto-hypnose. J’y resterais 4 jours avant d’être opérée.
Nous sommes samedi. Je suis là dans ce couloir des Urgences, et j’entre dans mon monde intérieur incessamment. Pour ne rien voir, rien entendre, rien subir. Et ça marche !
Je reste sereine. J’ai conscience des heures qui passent, du temps qui s’égrène, du médecin qui ne s’arrête jamais sur mon brancard, du désespoir de l’infirmière de me voir souffrir sans que personne ne s’intéresse à moi, j’ai conscience mais… Je ne suis pas vraiment là. Je suis dans cet ailleurs, cette intériorité sereine, confiante, où le temps n’existe plus, où tous les voyages sont possibles.
Je resterais 12 heures dans ce hall, 48 heures dans un couloir diagnostiquée opérable en urgence (!) pour une vésicule très enflammée, opérée le mardi à 14 heures. 74 heures exactement à l’hôpital. 74 heures à gérer la douleur avec très très peu de médicaments, les Urgences étant emplies de personnes âgées gravement atteintes par la grippe.
Lorsque j’arrive en salle d’opération. L’infirmière anesthésiste me prépare. Elle regarde mon dossier. Me regarde. Regarde mon dossier. Plusieurs fois. Puis s’approche de moi.
« Vous êtes bien calme. Les gens arrivent toujours stressés ici. Vous, vous avez passé 4 jours à attendre. Vous avez une crise de vésicule biliaire qui est peu supportable en termes de douleurs. Mais comment faites-vous pour être si bien ? »
L’auto-hypnose. Le secret. 4 jours en auto-hypnose.
Elle écarquille les yeux. J’entends l’anesthésiste qui en me posant le masque sur le nez pour m’endormir me propose de couper l’anesthésiant puisque je gère si bien moi-même. Je ris.
Sa dernière phrase : « Je n’ai jamais entendu rire quand j’anesthésie »
Lorsque je suis sortie de cette magnifique expérience, j’étais convaincue des bienfaits de l’hypnose. Cela ne pouvait qu’être mon futur outil pour rayonner ce bien-être autour de moi, à ma famille, à mes proches, à mes clients, en toutes circonstances.
Et vous, que pensez-vous de l’hypnose ?
Si vous désirez apprendre l’auto-hypnose, suivez ce lien.
« Il n’est jamais trop tard pour repartir à zéro, jamais trop tard pour être heureux »
Jane Fonda